Courses : quelles sont les différences entre la date limite de consommation (DLC) et la date de durabilité minimale (DDM)

Il n’est pas rare de jeter des aliments dès qu’ils dépassent leur date indiquée, par peur des risques pour la santé. Cependant, il est important de comprendre la distinction entre la Date Limite de Consommation (DLC) et la Date de Durabilité Minimale (DDM). Ces deux mentions n’ont pas le même impact sur la sécurité des aliments, et savoir les différencier permet d’éviter le gaspillage alimentaire tout en faisant des économies. Selon une étude de l’Ademe, une meilleure gestion des produits au-delà de leur DDM pourrait permettre d’économiser jusqu’à 100 € par an et par personne.

Qu’est-ce que la DLC ?

La DLC est la date après laquelle un produit devient impropre à la consommation. Elle concerne principalement les produits frais et périssables, comme les viandes, poissons, ou produits laitiers non stérilisés. Une fois la DLC dépassée, le risque de contamination bactérienne est élevé, et il est impératif de ne pas consommer ces aliments. En bref, un produit ayant dépassé sa DLC peut être dangereux pour la santé.

La DDM : jusqu’à quand consommer en toute sécurité ?

La DDM, quant à elle, ne concerne pas la sécurité immédiate de l’aliment, mais plutôt sa qualité gustative et nutritionnelle. Un produit ayant dépassé sa DDM ne présente pas de danger, mais il peut avoir perdu en saveur, texture ou valeur nutritionnelle. La DDM est souvent apposée sur les produits secs ou stérilisés, comme les biscuits, pâtes, riz ou chocolat. Selon les chiffres de ConsoGlobe, ces produits peuvent être consommés bien après leur DDM (à l’exception des femmes enceintes), à condition d’être conservés correctement.

Combien de temps après la DDM ?

Voici quelques exemples concrets pour mieux comprendre les durées de conservation après la DDM :

Crème fraîche stérilisée (UHT) : jusqu’à 2 semaines si le pot n’a pas été ouvert.

Fromages à pâte cuite (emmental, comté) : jusqu’à 2 mois après la DDM, à condition de ne pas les avoir déballés.

Biscuits secs et céréales : jusqu’à 2 mois, en les conservant dans une boîte hermétique pour éviter qu’ils ne ramollissent ou qu’ils ne développent de moisissures.

Sodas et jus de fruits pasteurisés : jusqu’à 1 an après la DDM s’ils sont restés fermés.

Tablettes de chocolat : jusqu’à 2 ans, même si le chocolat blanchit légèrement, il reste consommable sans risque.

Produits secs comme le riz, les pâtes ou les lentilles : ces aliments peuvent être consommés plusieurs années après la DDM, s’ils sont conservés au sec.

Surgelés à -18°C : peuvent être conservés jusqu’à 10 à 12 mois, selon les produits, à condition de ne jamais avoir été décongelés puis recongelés.

Faire la distinction pour éviter le gaspillage

Comprendre la différence entre la DLC et la DDM permet de réduire le gaspillage alimentaire, qui représente une part importante des pertes alimentaires. Beaucoup de consommateurs jettent des produits encore bons à la consommation, simplement parce qu’ils ne savent pas que la DDM n’est pas une échéance stricte.

En résumé, les aliments avec une DLC doivent être consommés avant la date indiquée pour éviter tout risque pour la santé, tandis que les produits avec une DDM peuvent être consommés au-delà de la date, tant que les conditions de conservation sont respectées.

Selon l’Ademe, cette simple distinction pourrait aider à réduire significativement le gaspillage alimentaire tout en permettant des économies sur le long terme.

Faire ses courses en ayant conscience de la différence entre DLC et DDM est non seulement un geste écologique, mais aussi économique. En connaissant les bonnes pratiques de conservation, vous pouvez consommer vos aliments en toute sécurité, même après la date indiquée, et ainsi éviter de jeter inutilement.

Julien Verneuil