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Culture

Journal : d’où vient réellement l’expression de « canard » ?

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Que ce soit au bistrot, dans le métro ou confortablement installé sur son canapé, il nous arrive souvent de lire un «canard», terme courant pour désigner un journal. Mais d’où vient cette expression ? L’origine de ce mot remonte au XVIIIe siècle, bien que ses racines soient encore plus anciennes.

Dès le XIIIe siècle, le mot «canard» était déjà utilisé pour désigner une personne trop bavarde. On imaginait l’animal cancaner bruyamment, sans cesse, et cette image est restée. Ce terme a ensuite donné naissance à l’expression aujourd’hui désuète «répandre un canard», qui signifiait raconter un mensonge ou tromper quelqu’un.

C’est au XVIIIe et XIXe siècle que le mot «canard» a commencé à désigner les modestes bulletins d’informations distribués dans les rues. Ces petites feuilles, parfois appelées «feuilles de chou», se concentraient principalement sur des faits divers. Elles étaient souvent accusées de véhiculer des informations inexactes ou exagérées. Malgré leur réputation, ces bulletins étaient très populaires, car ils offraient un accès rapide à des nouvelles – vraies ou fausses – aux passants.

Avec le temps, «canard» est devenu synonyme de journal peu crédible, et a ensuite englobé, par extension, l’ensemble de la presse écrite.

De nos jours, le terme a conservé une part de son histoire. Bien que nous soyons mieux informés et que les médias aient gagné en crédibilité, le mot «canard» garde cette connotation populaire et familière. Il reflète une époque où la presse écrite était à la fois un vecteur d’information et de désinformation, selon les canaux utilisés.

En comprenant cette évolution, on réalise que l’histoire de la presse et celle du «canard» sont intimement liées. Ce terme évoque à la fois la diffusion de nouvelles accessibles à tous, mais aussi la méfiance parfois légitime face à certaines publications.

Aujourd’hui, même avec la montée des médias numériques, le «canard» continue de symboliser un lien direct entre l’information et le grand public, tout en rappelant l’importance de vérifier les sources. C’est un vestige linguistique, témoin d’une époque où l’information circulait librement, mais pas toujours de manière fiable.

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