Pourquoi on donne des bonbons Halloween ?

Chaque 31 octobre, les familles déambulent dans les rues et font la course au plus gros stock de sucreries possible. «Des bonbons où un sort ?», est-il possible d’entendre devant chaque palier lors de cette journée spéciale. Mais pourquoi distribue-t-on des bonbons le jour d’Halloween ?

Tout le mois d’octobre, petits et grands font preuve d’inventivité pour confectionner le plus beau costume d’Halloween possible. Si l’objectif est d’en mettre plein les yeux à ses proches, c’est aussi une question de tradition. Accoutrés de leur meilleur déguisement, les enfants et leurs parents sonnent aux portes des habitants de leur quartier pour récolter un maximum de sucreries. D’où vient cette coutume qui réunit les inconnus le temps d’une journée ?

Il y a 3000 ans, à l’aube de l’automne, les Celtes fêtaient Samhain, un des quatre grands événements du calendrier celtique. C’est de là que vient la fête d’Halloween, ce jour où les morts sont censés visiter le monde des vivants. À l’origine, les vivants craignaient la venue des fantômes et déposaient des gâteaux et des pommes à l’entrée de leur village, afin d’apaiser les esprits malveillants.

Des offrandes qui se sont métamorphosées en une distribution de bonbons aux enfants. Les plus petits d’entre nous sont-ils devenus les esprits virulents d’autrefois ?

Une histoire de marketing en France

Au 19e siècle, les Irlandais ont importé leur tradition aux États-Unis lors des grandes vagues de migrations. Du côté de l’Hexagone, l’histoire est un peu moins glorieuse. C’est France Télécom qui aurait contribué à propager la tradition ancestrale. En 1997, la société française de télécommunications a lancé un téléphone portable intitulé «Olaween» de couleur orange. Pour l’occasion, 8.000 citrouilles ont été distribuées place du Trocadéro à Paris. C’est de cette manière que la fête d’Halloween aurait été introduite en France.

Aujourd’hui, Halloween n’est plus la célébration de la visite des morts dans le monde des vivants. Cependant, certains Français attachés à la tradition religieuse de la Toussaint vont tout de même se recueillir dans les cimetières et déposer quelques chrysanthèmes sur la tombe de leurs proches le 1er novembre.

Julien Verneuil