IST : qu’est-ce-que le mycoplasma genitalium ?

On a une raison de plus pour sortir couverts. L’Association Britannique de la Santé Sexuelle et du VIH (BASHH) a tiré la sonnette d’alarme, dans un précédent rapport. Pour cause : le développement croissant d’une IST, nommée le mycoplasma genitalium (MG). Selon les experts, elle est difficilement repérable, puisqu’elle serait parfois confondue avec la chlamydia et la gonorrhée. Pire : elle serait même capable de développer une résistance aux antibiotiques comme le souligne l’ONU.
La BASHH craint également que le MG pourrait être une cause supplémentaire de l’infertilité. Pour se soigner, elle recommande (quand même) un traitement à base d’antibiotiques dans l’attente d’une thérapie plus adaptée et efficace (car le MG est, pour le moment, traité comme une chlamydia lambda, faute de recherches sur l’infection). Et si ceux et celles qui en sont atteint(e)s ne présenteraient aucun symptôme dans la majorité des cas, on vous transmet une liste des symptômes potentiels auxquels vous pourriez être confrontés. Parce qu’on tient un minimum à votre santé (et à la nôtre) :

1.Douleur lors de la miction (brûlures ou gêne).

2.Écoulement anormal du pénis ou du vagin.

3.Douleurs abdominales basses chez les femmes.

4.Douleurs pendant les rapports sexuels.

5.Saignements entre les règles ou après les rapports sexuels chez les femmes.

6.Inflammation de l’urètre chez les hommes (urétrite).

7.Inflammation du col de l’utérus chez les femmes (cervicite).

Les questions les plus fréquentes sur le sujet :

1. Qu’est-ce que le Mycoplasma genitalium ?

C’est une bactérie sexuellement transmissible qui peut causer des infections chez les hommes et les femmes, souvent asymptomatiques ou avec des symptômes légers, ce qui rend le diagnostic difficile.

2. Quels sont les symptômes chez les hommes ?

Les hommes peuvent ressentir des brûlures ou des douleurs lors de la miction, avoir des écoulements inhabituels du pénis ou souffrir d’urétrite (inflammation de l’urètre).

3. Quels sont les symptômes chez les femmes ?

Les femmes peuvent avoir des douleurs abdominales basses, des douleurs pendant les rapports sexuels, des saignements anormaux entre les règles ou après un rapport, ainsi qu’une cervicite (inflammation du col de l’utérus).

4. Comment attrape-t-on le Mycoplasma genitalium ?

La transmission se fait principalement par voie sexuelle, lors de rapports vaginaux, anaux ou oraux non protégés avec une personne infectée.

5. Peut-on être infecté sans présenter de symptômes ?

Oui, une grande partie des personnes infectées ne présentent aucun symptôme, ce qui rend la propagation silencieuse de l’infection plus probable.

6. Comment diagnostique-t-on cette infection ?

Le diagnostic se fait par des tests spécifiques (PCR) à partir d’échantillons d’urine ou de prélèvements génitaux. Il n’est pas toujours inclus dans les dépistages classiques des IST.

7. Quels sont les risques si l’infection n’est pas traitée ?

Non traitée, l’infection peut entraîner des complications comme l’infertilité, la maladie inflammatoire pelvienne chez les femmes, ou des douleurs chroniques chez les hommes.

8. Comment traite-t-on le Mycoplasma genitalium ?

Le traitement se fait généralement par antibiotiques. Toutefois, la résistance aux antibiotiques est un problème croissant, nécessitant parfois plusieurs tentatives de traitement.

9. Peut-on prévenir l’infection ?

La prévention passe par l’utilisation systématique de préservatifs lors des rapports sexuels, la limitation du nombre de partenaires, et des dépistages réguliers.

10. Doit-on informer ses partenaires en cas d’infection ?

Oui, il est important d’informer vos partenaires pour qu’ils puissent se faire dépister et traiter si nécessaire, afin d’éviter de propager l’infection.

11. Peut-on être réinfecté après un traitement ?

Oui, il est possible d’être réinfecté si vous êtes à nouveau exposé à la bactérie. Il est donc essentiel de suivre les mesures de prévention après un traitement.

Julien Verneuil